Apple, Burberry, YSL : Cherchez l’erreur (ou pas)
Coup de tonnerre chez Burberry. Le fabricant de trenchs de luxe va perdre sa n°2, Angela Ahrendts (portrait ci-dessous) qui annonce qu’elle sera la future madame « retail » d’Apple d’ici la mi-2014.
Quelques mois avant elle, en juillet, c’est Paul Deneve, ex-directeur général de la marque Yves Saint Laurent (YSL), qui n’avait pu résister à la force d’attraction de la marque à la pomme. Aujourd'hui vice-président, il est chargé de développer des «projets spéciaux ».
Ces deux débauchages, coup sur coup, ont de quoi déstabiliser pour un temps la planète mode, qui doit déjà absorber la valse de ses créateurs (arrivée de Raf Simons chez Dior et d’Hedi Slimane chez YSL puis départ de Marc Jacobs chez Louis Vuitton).
Apple frappe fort.
C’est Steve Jobs qui avait pris le pari de copier le modèle économique des marques de luxe comme Dior ou Vuitton; imposant ainsi une intégration verticale à tout crin pour un contrôle maximal aussi bien de l’image que des bénéfices.
Jusqu’à présent, la démarche pouvait sembler flatteuse. Mais en piochant dans le top management de plusieurs de ces grands noms, elle prend plutôt l’aspect d’une attaque directe.
LVMH visionnaire ?
A la lumière de ces nominations, on pourrait interpréter les propos tenus par Bernard Arnault, il y a presque deux ans déjà , à l’occasion de l’assemblée générale de son groupe, LVMH.
L’homme d’affaires avait lancé une petite pique en direction d’Apple – juste après avoir salué la renaissance exceptionnelle de la marque : « Utilisera-t-on encore un iphone dans 50 ans ? En tout cas, dans 50 ans, nous boirons assurément encore du Dom Pérignon », avait-il ironisé.
Effectivement si la réussite d’Apple fait saliver, la marque n’existe « que » depuis 1976. Un bébé en somme, en comparaison des marques parfois presque bi-centenaires que compte le portefeuille du numéro un mondial du luxe.
Bernard Arnault lançait-il peut-être alors un message "codé" à certains collaborateurs afin qu'ils rélféchissent à deux fois avant de céder aux sirènes du géant américain. Jusqu’à maintenant, il semble avoir été entendu.
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